14/07/05

 


SNCF – Banlieue :

LES QUESTIONS QUI FÂCHENT

 

 

Le « service minimum garanti » que le gouvernement veut mettre en place en Ile de France présente une bizarrerie : si la RATP s’engage en effet à assurer 50 % du trafic les jours de grève, la SNCF, elle, ne va pas au-delà de 33 %.
Et en plus, à la SNCF, il s’agit d’une moyenne. Autrement dit, on pourra très bien avoir 60 % du trafic sur Paris – Versailles Rive Droite, et un « service minimum garanti »… de ZERO TRAIN sur Paris-Meaux.


Pourquoi ?


1. Tout d’abord, on doit savoir que la RATP prévoit un « volant » de 15 % de conducteurs qui lui permet de faire face aux besoins en cas de maladie, ou de grève. A la SNCF, on est plus près de 2 %.


2. Ensuite, les conducteurs de la SNCF sont affectés à une ligne spécifique. Autrement dit, dans un même dépôt, des conducteurs en surnombre sur la ligne X peuvent très bien passer la journée à jouer aux cartes alors qu’on manque de conducteurs sur la ligne Y, ou même qu’il n’y en a pas un seul, pour cause de grève.


Bref, la SNCF s’intéresse vraiment très modérément, restons polis, à la France d’en bas qui utilise les trains de banlieue. A ce propos, on aimerait avoir des précisions sur le budget SNCF, dont les chiffres restent à peu près secrets, même pour les élus. Par exemple, est-il vrai que la banlieue paye une partie de la réalisation des TGV au lieu de moderniser ses trains et ses équipements ?