16/11/05
Ce n’est vraiment pas le moment de déclencher une grève
de grande ampleur et de durée illimitée à la SNCF alors
que les banlieusards — qui représentent plus de 50% des usagers
du train — viennent de traverser une période de violences urbaines
au cours de laquelle plus de 8000 d’entre eux ont vu leur voiture partir
en fumée.
La FUTSP souhaite que, pour une fois, la période du préavis de
grève soit utilisée comme le prévoit la loi pour négocier
sérieusement. A cet effet, elle demande au gouvernement de nommer un
médiateur dont la mission sera de dégager dans les prochains jours
des points d’accord, même partiels, qui permettent d’éviter
la grève.
Si la grève a lieu, il faut alors, bien entendu, veiller à ce
que l’obligation du service minimum soit strictement respectée.
Enfin, la FUTSP pense que le moment est venu de prévoir que les votes
sur le déclenchement ou la poursuite des grèves à la SNCF
soient organisés au scrutin secret. On ne peut plus admettre, comme c’est
arrivé trop souvent dans le passé, que des grèves perdurent
parce que quelques centaines de conducteurs paralysent le trafic contre la volonté
de la majorité des cheminots et contre l’intérêt des
usagers.
Jean-Claude Delarue
Thierry Ottaviani