26/01/06
L’AFFAIRE
S.E.B. POSE LA QUESTION
DU COMMERCE AVEC LES PAYS SOCIALEMENT RETROGRADES
COMME LA CHINE
Le libre échange a ses limites, les salariés – et donc les électeurs – de France et des autres pays socialement avancés en sont de plus en plus convaincus. Seuls les partis traditionnels de gouvernement semblent l’ignorer.
La concurrence est en particulier totalement faussée avec la Chine depuis
que son pseudo-régime communiste a démantelé le système
de protection sociale (santé, retraites notamment) et livré ses
travailleurs sans défense à la cupidité des sociétés
chinoises et occidentales qui les surexploitent, chassent les paysans de leurs
terres et saccagent l’environnement.
La montée d’une bourgeoisie opulente en Chine ne doit pas faire
illusion. Ce pays est devenu une société à deux vitesses
où les conflits sociaux, souvent très violents, font tache d’huile
et commencent à menacer le système en place. « China Labour
Watch », basée à Hong Kong fait état de 57.000 conflits
du travail en 2004 (« Le Monde », 14/10/05), des statistiques officielles
recensent 74.000 émeutes rurales pour la même année («
The International Herald Tribune », 2 janvier 2006).
La politique du « tout-chinois » dénoncée par les
syndicats de S.E.B. est donc catastrophique non seulement pour les salariés
occidentaux mis au chômage, mais aussi pour la « Chine d’en
bas » réduite à la misère et privée de soins
médicaux dans un environnement de plus en plus pollué.
Elle risque d’être également désastreuse pour les
sociétés occidentales qui croient pouvoir annuler plus de 100
ans de progrès sociaux en délocalisant leur production dans des
pays rétrogrades. Si la Chine s’embrase, ce ne sont pas leurs bénéfices
qui flamberont, mais leurs usines.