COMITE
DE SOUTIEN
à la proposition
d’application de la médiation
en vue de gérer les conflits à la SNCF
Composé de cheminots et de la
Fédération des Usagers des Transports et des Services Publics
Des usagers et des cheminots réagissent suite à
la parution du livre SNCF, la machine infernale pour en finir avec
la ‘’gréviculture’’.
Cette entreprise de service public qui détient le triste record des journées
perdues pour faits de grève se doit de s’essayer à la médiation
pour gérer ses conflits internes, petits ou grands.
Des syndicats seraient prêts à tenter cette démarche.
La plupart des entreprises ont compris que le refus du dialogue constitue un
véritable obstacle à la performance et que leur compétitivité
dépendait, pour une grande part, de l’adhésion et du comportement
des salariés, notamment des cadres et des cadres supérieurs.
En Espagne, les partenaires sociaux ont signé un accord instituant un
recours obligatoire à la médiation avant toute grève. En
2002, les candidats Chirac et Jospin avaient inscrit la médiation dans
leurs programmes.
L’entreprise SNCF a montré ses limites quant à l’autogestion
de ses conflits.
L’aide de tiers neutres, impartiaux, hautement qualifiés
et agissant dans la confidentialité est nécessaire.
Intervention du médiateur
Le médiateur joue un rôle de guide, de facilitateur dans la négociation
par le dialogue entre les parties. Il commence par analyser la situation, puis
propose, tout en créant une atmosphère de coopération,
une ou plusieurs méthodes de travail. Il n’est ni juge ni arbitre
ni partie. Il n’impose rien.
Il intervient ensuite pour cadrer le processus, identifier les points d’accord
et de désaccord, rechercher avec les différents interlocuteurs
des solutions aux problèmes posés et aider à la rédaction
d’un protocole d’accord. Il ne donne raison ni à l’un
ni à l’autre. Sa mission est limitée dans le temps.
Des accords négociés ont plus de chance d’être respectés
que ceux qui ont été imposés car ils engagent les intéressés
en toute bonne foi.
Dans les situations de conflits collectifs ou de difficulté à
mettre en place un projet complexe, le médiateur ne peut être qu’un
intervenant extérieur à l’entreprise. Par contre, pour d’autres
types de conflits, il apparaît souvent judicieux que le médiateur
soit issu de celle-ci car il connaît la culture et le fonctionnement de
l’entreprise, voire même la personnalité des salariés
concernés. Son nom doit cependant être accepté par les parties.
La médiation suppose une modification des pratiques de management beaucoup
plus orientées vers le respect mutuel notamment de la parole donnée.
Le but recherché est la diminution du nombre de grèves qui pénalisent
tout le monde, cheminots, usagers et même d’autres entreprises.
Pour un recours préventif
et obligatoire à la médiation avant tout déclenchement
d’une grève. Pour un service public responsable.