28/03/06
PLACEMENT
BENEFIC :
LA POSTE MISE EN CAUSE PAR LA COMMISSION DE CONTROLE DES ASSURANCES ET PAR LE
TRIBUNAL DE PARIS (1er Instance)
.Il y a déjà quelques temps, la commission de contrôle des assurances a critiqué les conditions de mise en vente du produit « Bénéfic » par la Poste en 1999-2000 ainsi que le traitement des réclamations des épargnants mécontents.
- Quelques extraits (voir aussi le site de L’Association française
des usagers des banques) :
« le… slogan (plus de sérénité : vous restez
gagnant même si le CAC baisse !) énonce que le souscripteur du
produit reste « gagnant même si le CAC 40 baisse ». Il est
rare que le terme « gagnant » soit appliqué aux situations
ou l’épargnant perd une partie de son capital. Un lecteur
peut donc en conclure légitimement que son capital initial est garanti
».
« Les exemples chiffrés de baisse du CAC 40 (-5% et -10 %) sont
également choisis de sorte que le rendement de Bénéfic
reste positif à l’échéance, à la différence
des documents destinés aux réseaux (c'est-à-dire aux vendeurs
de Bénéfic) ». « Il n’est pas fait d’hypothèse
(dans la publicité) de baisse du CAC 40 qui ferait une perte de capital
».
- En ce qui concerne le « mode d’emploi » (le terme est de
nous) destiné aux vendeurs du produit Bénéfic :
« L’argumentaire commercial » (destiné aux vendeurs,
pas au public), tel qu’il est développé, retarde et minimise
l’évocation du risque boursier pris par le souscripteur de Bénéfic
». Ainsi « au moment de la prospection téléphonique,
consigne est donnée de « harponner sur le taux sans évoquer
la Bourse ni la condition d’obtention de la promesse (cela viendra
plus tard lors de l’entretien-vente ».
« Par la suite, des conseils sont donnés pour choisir un
vocabulaire n’évoquant pas trop la Bourse… »
« Enfin, le bagage commercial » (= mode d’emploi destiné
aux vendeurs) contient un argumentaire destiné à minimiser l’appréciation
du risque de baisse du CAC 40.
- Indemnisation :
(La Poste a créé une cellule centralisée de traitement
des réclamations) mais :
« … Si la Poste avait appliqué avec plus de rigueur les critères
qu’elle s’était elle-même fixés, elle
aurait été amenée à indemniser trois fois plus de
clients que ceux qu’elle a indemnisés à juste titre ».
« Même lorsqu’elle a des éléments probants qui montrent que le produit a été vendu de manière trompeuse, elle ne rembourse pas toujours spontanément, surtout si le risque d’une procédure judiciaire n’est pas matérialisé ».
Par ailleurs, les médias
(radio et télévision surtout) nous apprennent que la Poste
a été condamnée en 1er instance à Paris
– elle a fait appel - à verser 300 000 euros environ à 17
anciens souscripteurs de Bénéfic.
Voir le communiqué du 20 mars 2006 sur le site www.clcv.org.