29/04/06

 


TUTELLES ET CURATELLES

 

Article de la Dépêche du Midi daté du 27/04/06:

 

"LE PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION DES USAGERS DES SERVICES PUBLICS ET DE SOS TUTELLES ÉTAIT HIER AU CHEVET DE VIVIANE VALADIER.


Delarue soutient la millionnaire désargentée
« Je suis ici pour demander plus de transparence au nom des 700 000 personnes qui en France sont mises sous tutelle ou curatelle. Il faut se mobiliser pour venir en aide aux personnes victimes de décisions hâtives ou de carences de l'État ». C'est un Jean-Claude Delarue (père de Jean-Luc) très remonté qui est arrivé hier à Albi pour défendre les intérêts de Viviane Valadier, qui depuis plus d'un an se bat pour retrouver sa dignité et ses biens. (lire les éditions des 12 et 14 avril)
Retour sur une drôle d'affaire. A la demande de ses trois enfants, Viviane Valadier a été mise sous sauvegarde judiciaire en octobre 2004 puis sous tutelle en mai 2005, lorsqu'elle a décidé de vendre son immeuble du boulevard de Strasbourg estimé à 750 000€.
Depuis, elle se débat dans les méandres administratifs et juridiques et vit avec son compagnon au rez-de-jardin dans un deux pièces d'une cinquantaine de mètres carrés. Leurs revenus sont de 250 € par mois.
TRANSPARENCE ET RÉFORME DE LA LOI
Après d'innombrables démarches, toutes infructueuses, Viviane Valadier a décidé de raconter sa triste histoire à la presse et d'en appeler à Jean-Claude Delarue.
Ancien enseignant d'université, ce dernier milite depuis quinze ans au sein de SOS tutelle. Sa présence hier à Albi était guidée par deux raisons majeures : obtenir plus de transparence dans des affaires de mises sous tutelle et faire pression sur les pouvoirs publics pour qu'une nouvelle loi soit votée d'ici la fin de l'année pour réformer l'ancienne en vigueur depuis 1968. « La justice est rendue au nom du peuple, souligne Jean-Claude Delarue, il n'est pas admissible que l'on puisse placer ainsi des personnes sous tutelle sans leur consentement ». Et le président de SOS tutelles de s'interroger : « Comment 80 juges de tutelle peuvent correctement traiter 700 000 dossiers » ? L'exemple fait mouche avec cette affirmation de Viviane Valadier : « Je n'ai vu le juge qu'un an et demi après le placement sous tutelle ».
Ce matin, Jean-Claude Delarue doit rencontrer le directeur de l'Apajh, tutelle de Viviane Valadier puis se rendre à la permanence de Paul Quilès. Et comme il ne se déplace jamais sans son « compagnon » (un mégaphone), il entend bien également attirer l'attention de l'opinion publique en distribuant des tracts de son association.
« Je serai sur les places et dans les rues où l'on peut rencontrer le plus de monde »,conclut-t-il.
Robert Rossignol"