04/08/06

 

 

"LES PETITS PORTEURS APPELLENT L'ETAT AU SECOURS"

 

Notre ami Gouranton, président des petits porteurs d'Eurotunnel, a cent mille fois raison: l'Etat n'a pas le droit de laisser tomber les petits actionnaires d'Eurotunnel qu'il avait incités à placer leurs économies dans cette magnifique réalisation franco-britannique.

Nous le citons (Le Parisien, 2 août):

"Quand j'entends certains ministres dire que l'Etat n'a pas à intervenir dans Eurotunnel, JE TROUVE CELA INDÉCENT. Ce n'est pas une affaire boursière classique, où des petits porteurs ont joué et perdu en fonction des aléas des cours. Non. Au moment du lancement d'Eurotunnel, LES POUVOIRS PUBLICS ONT JOUÉ UN RÔLE ÉNORME en faisant la promotion de cette opération qu'on peut juger pharaonique."

Le même raisonnement vaut pour les retraités que la plupart des banques et des assurances ont envoyés au "casse-pipe boursier", sans leur parler des risques - une banque a été condamnée pour cette raison précise- et cela en 1999-2000, c'est à dire au moment où la Bourse avait atteint des niveaux stratosphériques. On les a détournés des placements sûrs comme le livret A pour leur faire acheter notamment des "assurances-vie en unités de compte", il fallait comprendre qu'elles étaient placées en Bourse, par ex. sur les nouvelles technologies de sinistre mémoire.

L'ÉTAT N'A RIEN FAIT POUR PROTÉGER LES PETITS ÉPARGNANTS. Bien au contraire, voir le "battage" en faveur de la mise sur le marché des actions de France-Telecom et les discours sur le thème: les retraites par répartition sont au bord de la faillite, il faut placer ses économies pour préparer sa retraite. Les banquiers se sont engouffrés dans la brèche.

Les ministres des finances, de gauche comme de droite-DSK,entre autres sous la gauche, Sarkozy et d'autres sous la droite, je ne cite que ceux qui pensent à l'Elysée pour 2007- se contentent de penser: "circulez, il n'y a rien à voir"!

Pas question de les laisser faire. Avec toutes les associations de petits épargnants qui parlent au nom de centaines de milliers d'électeurs spoliés, nous commencerons dans les prochaines semaines, comme le fait aujourd'hui Gouranton, à mettre les politiques au pied du mur.

Et nous le savons bien, il faut frapper les politiques là où ils sont sensibles: au bulletin de vote.

-notre ami Jean-Paul Eberlin, de SOS Petits Porteurs- Alsace prépare une réunion des associations sur ce thème à la rentrée. Le contacter sur son adresse e-mail: jpeberlin@wanadoo.fr

 

Jean-Claude Delarue
Président de SOS Petits Porteurs

Thierry Ottaviani
Secrétaire général de SOS Petits Porteurs