01/11/06
AU-DELÀ
DU DRAME DE MARSEILLE:
UNE CAMPAGNE NATIONALE POUR BRISER LA LOI DU SILENCE
La proposition faite par la FUT-SP de donner à titre exceptionnel une
« prime » de 2000 euros à la personne dont le témoignage
permettrait de faire arrêter les incendiaires du bus de Marseille a été
l'occasion de lancer très largement le débat sur la « dénonciation
citoyenne ».
La FUT-SP lance aujourd'hui un appel aux organisations et aux personnalités
de la société civile pour qu'elles engagent en commun ou séparément
une campagne nationale auprès des habitants de notre pays, notamment
des jeunes, sur le thème: « dénoncer les auteurs d'un crime,
ce n'est pas être une "balance", c'est faire preuve de civisme.
»
Il faut que la solidarité que chacun doit aux autres s'exerce au profit
des victimes, non des auteurs de crimes qui sont aujourd’hui trop souvent
protégés par la « loi du silence ».
Parallèlement, la FUT-SP demande aux responsables politiques de réfléchir
à une modification de l'article 434.1 du Code pénal qui définit
de manière trop restrictive l'obligation de dénoncer le crime.
En effet, l’obligation de dénoncer un crime n’existe que
1°/ s’il est possible d’en « prévenir » ou
d’en « limiter » les effets ou 2°/ si « les auteurs
sont susceptibles de commettre de nouveaux crimes » .
Il faut que la dénonciation d'un crime soit obligatoire dans tous les
cas et qu'elle s'étende aussi aux auteurs du crime.