07/05/07

 

NICOLAS SARKOZY ET LE SERVICE MINIMUM

 

Lundi 7 mai, Jean-Claude Delarue a été interrogé par Stéphane Leneuf, chef du service économique de France-Inter, sur le projet de M. Sarkozy d'instaurer un service minimum en cas de grève dans les services publics.

Il a rappelé que les Français sont pour ce service minimum, mais que les syndicats ne l'accepteront que dans l'hypothèse où la SNCF et la RATP ont l'obligation de discuter aussi sérieusement avec eux si la grève gêne peu les usagers que si elle paralyse entièrement le trafic.
Sinon, avis de tempête à l'horizon! Risque de grève longue et dure, comme en 1995. Pas vraiment ce que souhaitent les usagers…

Rappelons aussi que les grèves ont beaucoup diminué. Il n'y a donc aucune urgence à faire "passer en force" le service minimum, avec de gros risques à la clé. M.Sarkozy semble l'avoir compris puisqu'il entend commencer par une phase de négociation.

Et n'oublions surtout pas que les problèmes des usagers ne s'arrêtent pas le jour où la grève prend fin.

C'est au contraire tous les jours ouvrables de l'année que les usagers des "lignes poubelles" de la SNCF banlieue, autrement appelés les "parias du rail", doivent subir pannes, "incidents techniques", retards et annulations de trains sur le RER D, les omnibus Meaux-Paris, le RER B, les lignes de Gisors ou d'Evreux, sur La Verrière-La Défense, etc.

La priorité, c'est que la SNCF ne soit plus une entreprise à deux vitesses qui donne la priorité au TGV au détriment des trains de banlieue et de leur million(et plus) d'usagers quotidiens, mais, de nouveau, un vrai service public au service de tous.