28/05/07

 

 
SERVICE MINIMUM : UNE SAGE DÉCISION
M. SARKOZY VEUT FAVORISER LE DIALOGUE SNCF-CHEMINOTS ET « QUID » DU DIALOGUE SNCF-USAGERS ?


La décision de Nicolas Sarkozy de proposer une loi-cadre sur le service minimum dans les transports est tout à fait sage. Le Président de la République semble avoir compris qu’il valait mieux négocier avec les syndicats plutôt que d’imposer une loi par la force.

Rien ne serait pire en effet qu’un bras de fer entre le gouvernement et les syndicats sur la question du service minimum. Cela pourrait conduire à des grèves dans les transports, ce que les usagers veulent éviter à tout prix.

La Fédération des usagers des transports rappelle que, depuis dix ans, le nombre de jours de grève a tendance à baisser en France.

De plus, LE SERVICE MINIMUM N’EST PLUS LA PRIORITÉ DES PRIORITÉS POUR LES USAGERS. En effet, le nombre trop important de pannes, retards et trains annulés régulièrement sur certaines lignes — notamment de la banlieue parisienne — fait que des usagers sont quotidiennement bloqués dans les transports non pas à cause des grèves, mais essentiellement à cause d’incidents techniques liés à la vétusté du matériel et à son mauvais entretien.

Une dégradation de la qualité des transports dénoncée par les associations d’usagers, mais aussi par les syndicats.

Le Président Sarkozy veut favoriser le dialogue entre la SNCF et les cheminots. ON POURRAIT EN PROFITER POUR FAVORISER AUSSI LE DIALOGUE ENTRE LA SNCF ET LES USAGERS, notamment ceux qui sont victimes de la politique de priorité au « tout-TGV » qui sacrifie les 2 millions de voyageurs quotidiens des lignes de banlieue.

C’est pourquoi la Fédération des usagers des transports souhaite être entendue par Nicolas Sarkozy et par les ministres concernés sur ce sujet comme elle aurait souhaitée être entendue aussi sur la question du service minimum ainsi que l’avait fait Gilles de Robien lors de la mise en place de la « garantie de service » à la SNCF.