04/06/07

 

 "LES CV DE CERTAINS DÉPARTEMENTS, JE LES JETTE"



Nous le disions souvent, mais le "Parisien" du 4 juin le confirme au terme d'une enquête de Christel Brigaudeau: "parce qu'ils sont tributaires de trains souvent en retard ou annulés, les habitants en grande banlieue seraient de moins en moins les bienvenus dans les entreprises de la capitale"!
Donc, quand on habite en grande banlieue, par choix ou, plus souvent, par nécessité économique, non seulement on perd plus de temps dans les transports, non seulement on subit incidents techniques, pannes, retards, annulations de trains, mais, cerise sur le gâteau, on a moins de chances de trouver un emploi.

"Lydie", assistante du directeur du personnel d'une banque, déclare ainsi à Christel Brigaudeau:

"LES CV ÉMANANT DE CANDIDATS VIVANT EN SEINE ET MARNE, AU-DELÀ DE CHELLES, ET AU NORD DE PARIS, SUR LE TRAJET DU RER D, PASSENT DIRECTEMENT À LA POUBELLE"!

Bernard, qui cherche un emploi de comptable, confirme:

"Deux ou trois fois, les responsables des des ressources humaines m'ont demandé comment je me déplaçais, car ils avaient entendu dire qu'il y avait énormément de retards sur ma ligne, Paris-Provins. Comme par hasard, je n'ai jamais eu de suites."

Témoignages aussi de salariés qui reçoivent des avertissements à répétition (et qui peuvent être suivis d'un licenciement), à chaque fois que leur train est en retard.

Notre fédération envisage donc de faire étudier par un juriste les voies éventuelles de recours contre les responsables de ces retards, causes de licenciements ou de refus d'embauche.