19/06/07

BRUIT DES AVIONS: AIR FRANCE PRÉFÈRE PAYER LES AMENDES

Ils en ont de la chance, les riverains de Roissy! Les vols de nuit n'étant pas autorisés, ils ont le droit de dormir entre minuit et 5 heures du matin.

En théorie.

En réalité, selon Stéphanie Auguy dans le "Parisien" du 17 juin 2007, "aucun vol n'est programmé d'avance après minuit, précise-t-on chez Air France, mais RIEN N'INTERDIT A UN APPAREIL RETARDÉ DE DÉCOLLER QUELQUES DIZAINES DE MINUTES APRÈS L'HEURE LIMITE.

La tour de contrôle donne son accord "(???)"et la compagnie sait qu'elle devra payer" (une amende).

Résultat: "652 infractions, poursuit le "Parisien", ont été relevées aux abords des aéroports de Roissy, Orly et Le Bourget l'an dernier, DONT 608 A ROISSY", soit plus de trois toutes les deux nuits.

Autant dire que le couvre-feu est une farce pour les riverains de Roissy.

Motif de ce laxisme qui confine à la complicité: les sanctions sont "trop faibles, BEAUCOUP DE COMPAGNIES PRÉFÈRENT PAYER PLUTOT QUE DE RESPECTER LES RÈGLES". Montant moyen des amendes: 4000 euros (mais le plafond est désormais de 20 000 euros).

Quelles sont les compagnies les moins respectueuses du sommeil des riverains?

En tête, Air France avec 82 PV, soit près d'une infraction toutes les quatre nuits, les Turcs de MNG Airlines (40), Corsair (39), Royal Air Maroc (26), Cameroun Airlines (24) et la compagnie privée tchèque Travel Service (23).

Il faut bien sûr que les amendes soient beaucoup plus dissuasives. C'est ce que le Comité des victimes du bruit présidé par Thierry Ottaviani va réclamer à Jean-Louis Borloo.

On pourrait aussi penser à d'autres sanctions, par exemple supprimer un vol prévu pour tout vol intervenu pendant le couvre-feu. Est-ce faisable?

Et puis une question: si "rien n'interdit à un appareil retardé de décoller quelques dizaines de minutes après l'heure limite" (voir plus haut), il suffit que "la tour de contrôle donne son accord", pourquoi ne pas exiger des contrôleurs aériens qu'ils respectent le couvre-feu?

Si c'est le cas, on verra très vite que les compagnies, ce que certaines commencent à faire, avanceront "la programmation de leurs derniers vols à Roissy pour éviter que les avions retardés ne décollent après minuit". Remarque frappée au coin du bon sens...

Rappeleons pour terminer que le Comité des victimes du bruit est favorable à la création d'une VRAIE TAXE ANTI-BRUIT, de 10 euros par passager par exemple- soit plus de 500 millions d'euros par an- qui devrait permettre aus riverains les plus sinistrés par le vacarme des avions de se reloger au calme et de POUVOIR ENFIN DORMIR...