06/07/07

 

SERVICE MINIMUM:
LES USAGERS ENTENDUS PAR LE SÉNAT

 

Jean-Claude Delarue, président de la Fédération des usagers des transports et des services publics (FUTSP), a été entendu jeudi 5 juillet au Sénat par le "groupe de travail intercommissions sur le service minimum" présidé par le sénateur Charles Revet.

La FUTSP a précisé plusieurs points:

—les usagers sont favorables à un service minimum, ou plutôt à la meilleure organisation du travail des non-grévistes les jours de grève que prévoit le projet de loi, lequel est en retrait sur ce point par rapport à ce qu'avait annoncé M. Sarkozy pendant la campagne présidentielle. La FUTSP a précisé qu'elle souhaite éviter que le vote d'une loi "dure" sur le service minimum provoque une grève longue et dure. Les usagers n'en ont vraiment pas besoin!

— les usagers accueillent avec satisfaction toutes les mesures qui permettraient d'améliorer le dialogue dans les entreprises de transport, notamment à la SNCF. Améliorer le service les jours de grève, c'est bien. Prévenir les grèves, c'est mieux.

— la FUTSP félicite le gouvernement d'avoir prévu l'indemnisation des usagers victimes des grèves. Elle souhaite aussi que cette indemnisation puisse s'appliquer aux annulations de trains et aux retards importants sur les trains régionaux et sur les trains de banlieue en dehors des jours de grève.

— les usagers constatent en effet que leurs problèmes ne cessent pas le jour où la grève s'arrête. Bien au contraire, c'est chaque semaine, parfois chaque jour, qu'ils subissent un "service minimum" en raison des incidents techniques, pannes, retards, annulations de trains, trains réduits à quatre voitures au lieu de huit, sur les lignes utilisées par les usagers qui "se lèvent tôt pour aller travailler", pour reprendre l'excellente expression du président Sarkozy.

La priorité des priorités, c'est donc que la SNCF, RFF, les régions ET L'ETAT lancent un véritable "PLAN MARSHALL" pour les transports quotidiens afin que la SNCF redevienne un véritable service public et cesse d'être une entreprise à deux vitesses qui donne la priorité au TGV au détriment des transports de banlieue.