29/08/07
SOS PETITS PORTEURS: DELARUE SUR FRANCE 5
En l'absence
de Thierry Ottaviani, président de SOS Petits Porteurs, c'est Jean-Claude
Delarue qui est intervenu dans l'émission diffusée par "C
dans l'air", sur France 5, à propos des remous boursiers.
J-C Delarue a rappelé que nous défendons les petits épargnants
à qui on serine depuis des années que les retraites par répartition,
ça ne suffira plus, qu'ils doivent épargner pendant leur vie active
et placer leurs économies.
Seul "détail" manquant: comment éviter de se faire "plumer"
par des établissements financiers dont les "conseillers" les
orientent trop souvent vers des produits "dynamiques", ce qui veut
dire en français: "risqués"?
J-C Delarue a lancé un triple appel:
-aux épargnants: ne faites pas confiance aux belles paroles que vous
prodiguent les conseillers financiers. Exigez qu'ils les confirment par écrit.
-aux établissements financiers: donnez immédiatement des consignes
de prudence à vos employés pour qu'ils conseillent à leurs
clients, si nécessaire, de placer leurs économies sur des produits
moins risqués que ceux sur lesquels ils les avaient orientés.
-au Président de la République: vous avez promis le 11 avril dernier
à SOS Petits Porteurs 1. de donner à l'AMF les "moyens nécessaires"
pour qu'elle puisse assurer ses "tâches de protection de l'épargne
investie dans les instruments financiers..." 2. "concernant la situation
des petits porteurs que vous représentez" (=ceux qui ont été
victimes de mauvais conseils) de faire "examiner en priorité ce
cas précis" et de nous associer, "ainsi que l'ensemble des
associations intéressées à cette réflexion"..
M. Sarkozy, il est temps de tenir vos engagements.
***
A la suite de l'émission sur France 5/"C dans l'air" du 21 août, nous recevons des messages par mail, des appels téléphoniques et quelques premiers courriers (par ailleurs, J-C Delarue a été interviewé le 22 août par la télévision financière Bloomberg).
Parmi ces témoignages, la nièce d'une dame qui a été
orientée à l'âge de 85 ans sur des placements "dynamiques"
(!), un artisan que son "conseiller financier", si gentil, a envoyé
aussi au casse-pipe boursier alors qu'il était déjà à
la retraite, cette veuve sans aucune culture actionnariale, comme dit Jean-Pierre
Gaillard, dont le capital était sécurisé et rapportait
des intérêts non négligeables et qu'une banque prestigieuse
a aiguillé vers des produits qui ne rapportent rien ou presque. Résultat:
ce que lui verse la banque est prélevé sur son capital qui fond,
qui fond etc.
Certains de ces cas remontent à la période 1999-2000 où
tant d'établissements financiers ont trouvé qu'il était
urgent de trouver des clients, des "pigeons"? pour les faire aller
en Bourse au moment où elle était au plus haut. D'autres cas sont
récents, ce qui prouverait que pas grand chose n'a changé.
Et puis aussi la victime de cette forme d'"addiction", comme on dit
en anglais ( la Bourse, ça peut être comme une drogue) qui s'est
ruinée en passant par un courtier en ligne qui ne lui a jamais donné
le moindre conseil de prudence, et cela alors qu'il subissait dépression
sur dépression. C'est la première fois qu'on nous alerte sur ce
type de dérive. Nous allons y réfléchir.
En tout cas, nous allons demander à M. Sarkozy de tenir sa promesse et
d'organiser la "réflexion" qu'il nous a promise le 11 avril
sur le sort de ces victimes, avec notre association et "l'ensemble des
associations concernées".