01/11/07
Alors que
la SNCF n’avait cessé de prendre de lourdes sanctions contre les
cheminots qui, par exemple, pratiquaient la « grève de la pince
» (refus de contrôler les billets), la Cour européenne des
droits de l’homme (CEDH) a jugé en juillet dernier que la «
grève de la gratuité » est licite.
Les salariés des entreprises de transport françaises devraient
donc maintenant pouvoir pratiquer cette forme de grève qui permet aux
usagers de circuler sans payer.
On comprend bien pourquoi la direction SNCF est hostile à cette forme
de grève qui serait au contraire particulièrement bien accueillie
par les usagers. Elle redoute en effet que se développent ainsi les convergences
entre usagers et cheminots qui veulent défendre le service public ferroviaire
contre les dérives qui font de la SNCF une entreprise commerciale privilégiant
la clientèle d’affaire des TGV aux dépens des usagers des
trains de banlieue et des trains régionaux.
SUD-Rail et le FUT-SP estiment au contraire que le jugement de la CEDH crée
une situation nouvelle. La France doit suivre cette jurisprudence.
C’est pourquoi la FUTSP et SUD-Rail demandent que le Ministère
des transports organise une table ronde Etat-entreprises de transport –
syndicats – usagers, afin d’étudier les modalités
d’application à notre pays de la reconnaissance par la CEDH du
droit à la « grève de la gratuité ».