Après le terrible accident d’un car marocain
dans la Vienne
QUI CONTRÔLE LE « TRANSPORT DU PAUVRE » ?


Après le terrible accident d’un car marocain qui a fait de nombreux morts mardi 22 juin dans la Vienne, la Fédération des usagers des transports exige des explications et des mesures immédiates du gouvernement.
Selon des témoignages diffusés par différents médias (notamment RFI le 24 juin), l’administration ne contrôlerait pas ce qu’un intervenant appelait le « transport du pauvre ».
Les immigrés marocains, en France, en Belgique ou ailleurs, sont contraints pour rentrer dans leur pays de s’adresser au transporteur le moins cher, c’est-à-dire le car.
Il apparaît que les familles sont véhiculées dans des conditions indignes — un intervenant parle de températures de 40 degrés à bord —, les véhicules sont souvent hors de condition de circuler (on parle de roues qui se détachent, d’essieux qui cassent), et les conducteurs sont épuisés par des trajets interminables, parfois en Belgique ou au nord de la France jusqu’au Sud du Maroc.
Au moment des grandes migrations estivales des pauvres vers le Maroc, la FUT attend du Ministre des transports qu’il organise immédiatement des contrôles sur les routes françaises et aussi au départ (par exemple aux portes de Paris) pour qu’il n’y ait pas une « lutte à deux vitesses contre la violence routière » dans notre pays, une vitesse pour les Européens, une autre pour les immigrés.