
SERVICE 
  MINIMUM :
  IL EST URGENT D’ATTENDRE
1. La Fédération des usagers des transports (FUT) 
  – association présidée par Jean-Claude Delarue et qui, à 
  la différence d’autres, agit en cas de grève (mais pas seulement) 
  sur le terrain, dans les gares, sur les quais, dans les trains – rappelle 
  qu’elle réclame depuis 1995 l’instauration d’un service 
  minimum.
  Ce service minimum doit prendre la forme d’un service complet aux heures 
  de pointe.
  Mais cette réforme réduit évidemment l’impact des 
  grèves. Il faut donc donner une compensation aux syndicats, par exemple 
  la constitution d’une autorité indépendante extérieure 
  qui contraigne la SNCF ou la RATP à négocier aussi sérieusement 
  en cas de grève avec service minimum que lorsque la grève est 
  totale.
  2. La FUT estime que, contrairement à d’autres réformes, 
  la création d’un service minimum ne doit sans doute pas être 
  décidée « à froid ». Dans le climat social 
  relativement calme aujourd’hui dans les transports, voter la loi serait 
  agiter un chiffon rouge devant les syndicats et provoquerait une crise grave 
  dont les usagers seraient les victimes.
  Les « conseilleurs » politiques, autrement dit les idéologues 
  « libéraux » qui poussent au conflit ne seraient évidemment 
  pas les « payeurs »…
  Dans ces conditions, la FUT suggère au gouvernement :
  1- de mettre au point un projet de service minimum
  2- de le remiser soigneusement dans un placard
  3- de laisser planer la menace d’un vote de la loi au cas où une 
  nouvelle grève longue et dure serait déclenchée dans les 
  transports.
  3. En attendant cette hypothétique crise – rien ne presse – 
  la FUT suggère deux pistes :
  - réunir une Table Ronde sur ce que pourrait être l’instauration 
  d’une médiation à la SNCF, bien entendu extérieure 
  à celle-ci (voir la pétition à ce sujet sur le site sos-usagers.com)
  - introduire la démocratie à la SNCF en exigeant que, pour être 
  légale, toute grève doive être décidée au 
  scrutin secret par la majorité des employés, comme en Allemagne 
  dans le secteur privé où les syndicats ont obtenu des salaires 
  beaucoup plus élevés pour leurs adhérents. La démocratie 
  n’est pas une faiblesse, mais une force.