19/02/08

 

Fin de mandat présidentiel à la SNCF:
LE SERVICE PUBLIC EN “PHASE TERMINALE”


A la veille de la fin du mandat de Mme Idrac à la tête de la SNCF, la FUT-SP constate que le bilan du tandem Idrac-Pépy a été catastrophique pour les usagers quotidiens du train, ceux qui « se lèvent tôt pour aller travailler », comme disait Nicolas Sarkozy pendant la campagne électorale.

Il est clair en effet que la SNCF est de moins en moins un service public, et de plus en plus une entreprise commerciale à deux vitesses qui donne la priorité aux trains qu’elle considère comme un « tiroir-caisse » (TGV, Thalys, Eurostar) aux dépens des trains de banlieue et aussi des trains régionaux.

Résultat : pannes, retards, annulations de trains sont devenus — faute d’investissements dans l’entretien et la rénovation du matériel roulant des voies — le lot quotidien des usagers de banlieue qui représentent, il ne faut pas l’oublier, plus de la moitié de la totalité des clients de la SNCF du lundi au vendredi. Avec, à la clé, des problèmes d’emploi pour les habitants de certaines zones dont les CV sont rejetés par des employeurs et même par des ANPE parce qu’on pense qu’ils arriveront trop souvent en retard au travail.

La question de savoir qui sera président(e) de la SNCF est en réalité tout à fait secondaire.

Ce qui compte, c’est de savoir si le gouvernement donnera à la nouvelle direction de la SNCF la consigne, avec les moyens nécessaires, de rétablir le service public qui est aujourd’hui pratiquement en phase terminale.