08/03/08

 

L'AFFAIRE CHAVASSE:

TUTELLE ET INTERNEMENT


Nous connaissons Sylviane Chavasse, de Montrouge (92) depuis de nombreuses années.
Ces dernières années, elle a subi les conséquences d'une drôle de demande de mise sous tutelle faite par une personne de sa famille. Aujourd'hui, elle engage une action pour réclamer réparation.
A la mort de son époux, elle habitait un pavillon de 260 m2 avec un immense jardin en plein Montrouge, à quelques centaines de mètres de Paris.
Depuis cette mise sous tutelle, et surtout depuis son internement,"elle se retrouve confinée dans 46 m2", écrit son avocat.
Que s'est-il passé?
L'avocat explique:
"Le 18 juillet 2005, Mme Chavasse fut appelée" dans un hôpital psychiatrique' sous le prétexte que l'un de ses petits-fils y aurait été hospitalisé."
En fait, c'est elle qui s'est retrouvée hospitalisée. Ce qui a permis "la vente et la libération de la propriété qui eut lieu le 22/7, soit 4 jours après le début de son internement", poursuit l'avocat.
Le médecin décide le matin du 30/8 , soit au bout de 42 jours, que l'internement pouvait prendre fin immédiatement. Coïncidence: le même jour à 10 h, le juge des libertés devait se prononcer sur la fin éventuelle de cet internement...
"Cet internement abusif aura permis la vente, conclut l'avocat, de la propriété qu'elle habitait depuis 36 ans avec son mari, à un promoteur immobilier...moyennant le prix dérisoire de 880 000 €, alors qu'elle avait été préalablement évaluée à la somme de 1 490 000 €, dans le but d'y édifier un immeuble de 30 appartements".
Mme Chavasse engage notamment une action pour "escroquerie au jugement".
En effet, le juge aurait décidé de faire interner Mme Chavasse en particulier parce qu'on lui avait expliqué que celle-ci refusait de vendre la maison et empêchait ainsi le remboursement d'une somme qu'elle devait à un créancier.
Sauf que Mme Chavasse était prête à vendre une autre propriété, en Bretagne, "dont le prix de vente aurait très largement permis d'appurer ce passif", précise l'avocat. Le crédit se montait en effet à 72 000 €.
Toutes choses difficiles à expliquer quand on est internée et qu'on vous "administre des doses très fortes de calmants".
Et après, c'est trop tard.
Nous allons suivre cette affaire avec beaucoup d'attention.