17/03/05

 

APRÈS LES VIOLENCES
ANTI-LYCÉENS DU 8 MARS.
FAUT-IL RÉTABLIR LE SERVICE MILITAIRE ?

 


La Fédération des usagers des transports et des services publics (FUTSP) réclame une réflexion de grande ampleur sur la « fracture de la violence » qui a éclaté publiquement le 8 mars avec les agressions organisées contre les lycéens qualifiés, dit-on, de « petits blancs », entre autres.
Si la société française ne réagit pas en s’attaquant aux causes et aux symptômes de cette fracture, nous risquons de nous engager dans un cycle infernal violence-répression-affrontements sur des bases ethniques et sociales. Joyeuse perspective.
Pour sa part, la Fédération des usagers, qui ouvre un « laboratoire d’idées » sur son site sos-usagers.com, propose trois premières pistes de réflexion :
- Il faut faire une chasse impitoyable aux comportements racistes auxquels se heurtent les jeunes — et des moins jeunes — d’origine non-européenne, non seulement, bien sûr, dans les discothèques, mais aussi surtout l’emploi, le logement et dans leur relation avec les administrations et services publics.
- Il faut envisager le recrutement massif, mais de qualité — les ressources humaines ne manquent pas — de personnes d’origine immigrée dans les administrations locales, sociales, dans les services chargés du maintien de l’ordre et dans les établissements pénitentiaires, où les détenus d’origine non-européenne représenteraient,dit-on, la moitié ou plus de la population carcérale.
- Il peut être également envisagé de rétablir le service militaire, qui pourrait permettre non seulement de rattraper les carences de l’école et de la formation professionnelle, mais aussi d’encadrer les jeunes et de leur inculquer le sens de la discipline et celui du respect des autres, notamment les plus faibles, les femmes, ainsi que les personnes et institutions investies d’une autorité légitime au service du public.


Jean-Claude DELARUE


Thierry OTTAVIANI

Par ailleurs, on n’échappera pas à une réflexion sur la politique de prohibition des drogues « douces » (celles dont le danger n’excède pas celui de l’alcool et du tabac) qui a pour effet pervers de créer une économie parallèle et mafieuse dans beaucoup de nos quartiers.