Une taxe sur les revenus du capital viendra donc financer le coût supplémentaire du RSA par rapport au système existant, RMI et API (allocation de parent isolé) notamment. C'est ce que réclamait la gauche depuis des mois, alors que les "libéraux" voulaient mettre à contribution les "pauvres un peu moins pauvres", ceux qui bénéficient de la PPE, prime pour l'emploi versée à 9 millions de travailleurs aux bas revenus. Mais le RSA, c'est le "revenu de SOLIDARITE active", et faire appel à la solidarité des revenus du capital, c'est quand même assez logique, non?
D'ailleurs, la polémique enflait et des "barons" du Parlement, comme Pierre Méhaignerie et Gilles Carrez, affirmaient qu'elle "ne serait pas maîtrisable".
Nicolas Sarkozy a donc pris la bonne décision: il donne du sens au mot "solidarité", et, en même temps, prive le PS d'un argument qui aurait fait mouche. A moins que cette volte-face prouve que, lorsque l'opposition fait son travail, elle peut être utile.