Une très large majorité de l'opinion soutient la grève de 24 heures organisée par tous les syndicats le 29 janvier, pour une raison très claire, que Jean-Claude Delarue a rappelée sur Europe 1 jeudi à 13h30: ils ne veulent pas que seuls les banquiers et les entreprises bénéficient des milliards distribués par l'Etat. Pour eux, il faut stimuler ET l'investissement ET la consommation, celle des ménages les plus pauvres et celle des classes moyennes. Mais si le gouvernement refuse d'infléchir sa politique? Accepteront-ils de continuer à soutenir une grève de longue durée? Certainement pas.
Nous nous en sommes rendus compte dans nos contacts téléphoniques avec nos correspondants: parmi les usagers qui seront gênés par la grève du 29 janvier, il y a un nombre non négligeable de personnes qui veulent se rendre sur le lieu de la manifestation. Et comment faire si les transports sont bloqués?
Même si la grève, nous le promettent les spécialistes, risque - ou a des chances, le vocabulaire change selon le point de vue - d'être massive, les transports ne seront peut-être pas tous à l'arrêt. Sinon, la manifestation va manquer de manifestants. Rappelons, pour parler de celle prévue dans la capitale, que moins de 20% des habitants de la région Ile-de-France habitent à Paris. Sans transports, les banlieusards devront suivre le défilé à la radio ou à la télévision.
C'est sans doute en partie pourquoi les perturbation annoncées à la SNCF ou la RATP sont moins fortes que prévu.
Le site www.sncf.com organise aujourd'hui ce "chat" avec Guillaume Pépy, orésident de la SNCF, et M. Farandou, "patron" du Transilien et des TER. Occasion à saisir! Si votre patron est d'accord pour vous laisser "chatter", et si vous n'êtes pas dans le train pour rentrer chez vous...
Par futsp,
dimanche 18 janvier 2009 à 20:08 ::Médias
Jean-Claude Delarue était invité de l'émission "Revu et corrigé" présentée samedi 17 janvier (rediff. 18 janvier) par Paul Amar sur France 5.
Jean-Claude Delarue a parlé de la "grève de la gratuité" comme un moyen de faire grève qui ne pénaliserait pas les usagers. Benoit Hamon (PS) et Eric Raoult (UMP) ont reconnu que c'était une bonne idée (voir extraits ci-dessous).
Les usagers ne veulent plus être les victimes de conflits sociaux dans les transports
IL FAUT REMPLACER DANS LE MAXIMUM DE CAS LES "GRÈVES-PARALYSIES" PAR LA "GRÈVE
DE LA GRATUITÉ".
Malgré nos protestations, notamment celles de SOS Petits Porteurs, le gouvernement a décidé de réduire massivement le taux du Livret A. Politiques et syndicats réagissent à leur tour.
Message du personnel de la société STP, de Cannes La Bocca, qui rénove les rames de la ligne 13 du métro parisien. La société est en règlement judiciaire, à la suite, disent-ils, de retards de leur partenaire italien, à livrer les pièces indispensables.
Notre association, présentée parfois sous le titre de "sos usagers", est intervenue dans de très nombreux médias à l'occasion de la grève à Saint-Lazare. Bonne occasion pour les usagers de faire entendre leur voix.
Nicolas Sarkozy demande au président de la SNCF de "présenter ses excuses". Et voilà que Guillaume Pépy profite du micro pour remettre en cause les modalités actuelles de l'exercice du droit de grève. On peut être pour, on peut être contre. Mais, franchement, était-ce le bon moment? Question subsidiaire: M. Pépy est-il l'homme de la situation à la SNCF? The right man in the right place, at the right moment, comme on dit outre-Manche?
Nous étions intervenus pour demander que les usagers puissent rentrer chez eux mardi. Sur place, devant les grilles (fermées) de la gare St-Lazare, j'ai eu vers 18h l'information de SUD qui m'annonçait la fin du conflit. Il a fallu attendre encore une heure pour que la SNCF ouvre les grilles après avoir mis les trains en place. Plus tôt que me l'avaient annoncé le "Dircom" de St Lazare et le Directeur adjoint de Paris-St Lazare. Restait le problème des usagers qui allaient rater le dernier bus à leur gare d'arrivée.
Grève spontanée aujourd'hui mardi 13 janvier à Saint Lazare à la suite de l'agression d'un conducteur.
Voici le texte du communiqué Sud-Rail et Solidaires:
Agression d’un conducteur de Paris St-Lazare suite aux propos
diffamatoires et provocateurs des dirigeants de la SNCF.
Ce soir, à 19h40, un agent de conduite de la région de Paris Saint-Lazare a
été agressé par une bande organisée de 7 personnes alors qu'il réarmait un
signal d’alarme !!!
Blessé, il a été pris en charge par les pompiers pour être emmené aux
urgences !!!!
Ce genre d’acte, démontre tout le danger qui pèse sur les cheminots trop
souvent isolés à leur poste de travail. La mise en action des signaux
d’alarmes sert dorénavant à tendre des guets apens à ceux qui veulent
« casser du cheminot ».
Comme SUD-Rail l’a encore dénoncé ce jour, les propos calomnieux,
injurieux, diffamatoires de la direction de l’entreprise (et en particulier de
M. Farandou, Directeur du Transilien) largement repris dans les médias, ne
pouvaient qu’inciter à la haine du cheminot et aboutir à de tels actes
lâches.
La direction de la SNCF et M. Farandou portent l’entière responsabilité de
ce qui vient de se passer qui n’est que la conséquence de leur attitude
irresponsable et provocatrice, de la chasse aux sorcières qu’ils ont
organisé.
Les agents de conduite de la région de Paris Saint-Lazare, profondément
blessés par les accusations ordurières du directeur du Transilien, sont
maintenant profondément choqués par cette agression.
La direction de l’entreprise, au plus haut niveau, doit maintenant assumer
les conséquences de ses propos. Nous exigeons qu’elle revienne
immédiatement sur ses déclarations, qu’elle œuvre de tout son poids pour
apaiser les esprits afin que ne se reproduisent pas de tels actes et qu’enfin,
elle ouvre de réelles négociations pour une sortie rapide du conflit, par le
haut.
Dans le cas contraire, SUD-Rail appelle les agents de conduite, solidaires, à
refuser d’être les victimes de l’entêtement de la direction et de la stratégie
anti cheminots de l’équipe « PEPY ».