J'avais été entendu, comme beaucoup d'autres, par le député Kossowski. Au nom de notre fédération des usagers des transports, j'avais insisté sur l'urgence d'une amélioration du dialogue social à la SNCF: "si la SNCF dialogue aussi mal avec les cheminots qu'avec les usagers, on comprend qu'il y ait des conflits!", avais-je précisé. Message reçu "cinq sur cinq". C'est en effet l'essentiel de ce que propose ce député UMP du 92.
En revanche, apparemment rien sur l'autre proposition que j'avais faite: légaliser la "grève de la gratuité" - les trains roulent, les contrôleurs ne contrôlent pas les billets - qui avait été tentée au début des années 90, avec pour réaction de la SNCF des sanctions contre les contrôleurs. A croire que la SNCF, qui gémit - à juste titre - sur la dure condition des usagers victimes de grèves, préfère quand même les grèves qui les gênent plutôt que celles qui ne les gênent pas!
Or, en juillet 2007, la Cour européenne des droits de l'homme a déclaré "licite" cette forme de grève.
Question: qu'est-ce qu'on attend pour la légaliser en France?