La SNCF Préfère les Camions?
Par futsp, mardi 12 mai 2009 à 11:22 :: Transports (national) :: #209 :: rss
La SNCF transporte son ballast... par la route
Territoire. Pour réaliser les travaux du « plan rail ».
Le « ferroutage », on connaît : les camions sont chargés sur les
trains, et libèrent d'autant le réseau routier. L'inverse en revanche
n'a pas encore été baptisé, mais il faudra y songer puisque la formule
est désormais en usage… Ainsi pour les travaux prévus dans le « plan
rail » sur la voie ferrée entre Rodez et Tessonière, la SNCF fait appel
au transport routier.
Pour ce chantier, 100 000 tonnes de ballast seront nécessaires. Le ballast en provenance de la carrière de Bagnac est acheminé petit à petit vers divers sites de stockage (à proximité de la voie ferrée) ; 30000 tonnes ont déjà fait le voyage… en camions ! Et au total, « un minimum de 70 000 tonnes passera par route » indique un représentant du personnel. « C'est un minimum, parce que rien ne garantit que le reste sera acheminé par le rail ».
Autrement dit, environ 3 500 camions (peut-être plus) chargés de ballast sont « jetés » sur les routes de l'Aveyron. « Ce choix est d'autant plus surprenant que la SNCF avait demandé au conseil régional de financer des travaux entre Figeac et Bagnac dans le but d'acheminer son ballast. à ce jour, nous n'avons pas fait le moindre wagon ». L'abandon du fret
Plus largement, le fret aveyronnais ne semble plus intéresser la SNCF. Excepté Umicore qui bénéficie encore du transport par le rail pour acheminer le zinc jusqu'à Viviez, les cargaisons sont jugées trop modestes, donc insuffisamment rentables.
Adaptation à la concurrence oblige, l'entreprise entend « recentrer son activité de transport de marchandise sur les grands flux européens, c'est-à-dire entre la France, l'Allemagne, la Hollande et la Belgique », explique le délégué syndical.
Sur la centaine de cheminots en service à Capdenac, une dizaine étaient affectés au fret il y a un an ; « Il n'en reste aucun aujourd'hui. Le fret est désormais géré depuis Brive : un éloignement qui ne permet pas d'être réactif, de développer (ni même de maintenir) l'activité ».
Lui et les cheminots voudraient que l'État tienne compte de la dimension « aménagement du territoire » et de l'environnement avant de considérer la SNCF comme une entreprise.
Mais quoi qu'ait pu annoncer le « Grenelle de l'environnement », les cheminots ont le sentiment que la réalité est bien différente. « Le transport routier apparaît systématiquement moins cher que le rail. Pour une raison simple : les ''coûts externes'' ne sont pas pris en compte : coût des routes pour les collectivités, congestionnement, pollution, risques d'accidents »…
Voir également l'article sur ladepeche.fr
Pour ce chantier, 100 000 tonnes de ballast seront nécessaires. Le ballast en provenance de la carrière de Bagnac est acheminé petit à petit vers divers sites de stockage (à proximité de la voie ferrée) ; 30000 tonnes ont déjà fait le voyage… en camions ! Et au total, « un minimum de 70 000 tonnes passera par route » indique un représentant du personnel. « C'est un minimum, parce que rien ne garantit que le reste sera acheminé par le rail ».
Autrement dit, environ 3 500 camions (peut-être plus) chargés de ballast sont « jetés » sur les routes de l'Aveyron. « Ce choix est d'autant plus surprenant que la SNCF avait demandé au conseil régional de financer des travaux entre Figeac et Bagnac dans le but d'acheminer son ballast. à ce jour, nous n'avons pas fait le moindre wagon ». L'abandon du fret
Plus largement, le fret aveyronnais ne semble plus intéresser la SNCF. Excepté Umicore qui bénéficie encore du transport par le rail pour acheminer le zinc jusqu'à Viviez, les cargaisons sont jugées trop modestes, donc insuffisamment rentables.
Adaptation à la concurrence oblige, l'entreprise entend « recentrer son activité de transport de marchandise sur les grands flux européens, c'est-à-dire entre la France, l'Allemagne, la Hollande et la Belgique », explique le délégué syndical.
Sur la centaine de cheminots en service à Capdenac, une dizaine étaient affectés au fret il y a un an ; « Il n'en reste aucun aujourd'hui. Le fret est désormais géré depuis Brive : un éloignement qui ne permet pas d'être réactif, de développer (ni même de maintenir) l'activité ».
Lui et les cheminots voudraient que l'État tienne compte de la dimension « aménagement du territoire » et de l'environnement avant de considérer la SNCF comme une entreprise.
Mais quoi qu'ait pu annoncer le « Grenelle de l'environnement », les cheminots ont le sentiment que la réalité est bien différente. « Le transport routier apparaît systématiquement moins cher que le rail. Pour une raison simple : les ''coûts externes'' ne sont pas pris en compte : coût des routes pour les collectivités, congestionnement, pollution, risques d'accidents »…
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