Deux principes guident les banques islamiques: 1) pas de prêts à intérêt car le gain sans effort et sans responsabilité est interdit (on trouve des formules qui permettent aux particuliers et aux entreprises d'emprunter avec une rémunération pour la banque) 2) pas de placements dans des secteurs immoraux (alcool, casinos, industries de guerre) ni si l'incertitude sur les gains ou les pertes est trop forte. Donc: pas de ventes à terme, et, devinez quoi, pas de subprimes!
Et bien entendu, pas besoin de casser la tirelire du contribuable pour renflouer les banques qui se sont, et nous ont, précipités au bord du gouffre.
Allons-nous tous nous ruer vers les banques islamiques, soit pour placer nos économies, soit pour nous financer?
Le journaliste du "Monde" modère notre enthousiasme. "La finance islamique n'est pas dépourvue de faiblesses", poursuit-il. "...difficulté d'innover...commissions élevées, manque de transparence et de bonne gouvernance constituent de gros obstacles".
N'empêche. Pour une fois qu'on a affaire à des banquiers qui ne spéculent pas comme des malades, pour venir ensuite pleurnicher, "sauvez-nous de la faillite", et qui de nouveau arrosent leurs traders à coups de centaines de millions, comme avant, "business as usual", nous n'allons pas chipoter.
Et nous allons étudier de près comment le système bancaire islamique peut être utile à tous.