FRET FERROVIAIRE
Par futsp, mercredi 7 octobre 2009 à 12:18 :: Transports (national) :: #256 :: rss
Préavis de grève déposés pour le 20 octobre pour les uns, pour le 22 par Sud Rail, mais les négociations en cours, qui donnent déjà des résultats, peuvent faire évoluer la situation.
La part du rail dans le transport de marchandises ne cesse de s'effondrer: 10% en 2008, contre 19% en 1988. La route, elle, est passée pendant la même période de 67% à 81%.
Une catastrophe écologique, émissions de gaz à effet de serre , bruit pour les riverains, accidents infiniment plus fréquents sur la route que sur le rail.
Le gouvernement lance un grand programme de reconquête du fret ferroviaire, dit-il. Sept milliards d'euros, création d'"autoroutes ferroviaires", de TGV fret.
Mais en même temps, il veut faire des économies sur les "wagons isolés", trop peu rentables, affirme-t-il. Ils ont déjà largement disparu dans certains secteurs, comme la filière bois.
Donc beaucoup plus de camions sur nos routes. Et parmi eux, nombre de poids lourds qui transportent des matières dangereuses. On a vraiment envie de les voir circuler sur nos routes?
Des syndicats soutiennent d'autre part que les milliards annoncés par le gouvernement sont dans l'immense majorité des sommes déjà programmées. Donc, recyclage de chiffres plutôt qu'un effort nouveau.
Et puis il y a aussi la création de filiales où le statut des employés ne serait plus celui des cheminots d'aujourd'hui. La querelle paraît secondaire au citoyen, mais SUD nous explique que ça nous concerne aussi.
Exemple: aujourd'hui, un cheminot chargé de vérifier le matériel roulant peut décider à lui seul d'interdire le départ d'un wagon s'il estime qu'il n'est pas en état de rouler en toute sécurité. Si c'est une entreprise privée qui est chargée du job, il y a gros à parier que les pressions sur l'employé seront telles que le wagon branlant partira quand même. La sécurité de l'emploi, ça peut avoir du bon.
Plus généralement, des syndicats mettent en cause en vrac le manque d'investissements depuis des années dans le fret ferroviaire - priorité au TGV, comme d'habitude - la concurrence déloyale de la route, où les conditions de travail ne sont évidemment pas les mêmes - la politique du "flux tendu" qui oblige à livrer les clients le plus vite possible (en gros, les clients stockent les marchandises dont ils vont avoir besoin chez le fabricant, et après, il va falloir livrer en 4e vitesse) etc.
(à suivre)
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