La révolte des usagers contre le "tout-TGV" s'étend. Sur les lignes Orléans-Paris, Chartres-Paris, en Bourgogne avec la très active association Fauv, sur la ligne Cambrai-Paris où un chercheur, Didier Nakache, a brandi l'étendard de la révolte, dans la Bresse, et bien sûr en Ile-de-France où par exemple, 15 députés, du PC à l'UMP, ont réclamé un plan d'urgence pour le RER D.
Les responsables sont les pouvoirs publics, et aussi la SNCF, dont le président a donné la priorité au "tiroir-caisse" de celle-ci, le TGV aux dépens des autres lignes, notamment celles qui sont empruntées par les usagers quotidiens domicile-travail. D'ailleurs même les "TGVistes", usagers quotidiens du TGV, comme les associations CUF-Nord Pas de Calais, Tours-Paris ou Le Mans-Paris, en ont assez d'être traités comme des voyageurs de seconde zone. Ce sont d'ailleurs eux qui ont lancé les premiers la "grève" de présentation des titres de transport.
La démission de Guillaume Pépy ne règlerait évidemment pas tous les problèmes. Elle doit s'accompagner d'un retour de l'Etat dans le financement de la SNCF, seul moyen de réparer ce qui est cassé, d'entretenir et de rénover le réseau ferroviaire dont la dégradation s'accélère de façon catastrophique.