Chaque semaine apporte son lot de mauvaises nouvelles aux usagers. Le 27 décembre, la SNCF annonce une hausse des tarifs TGV et Téoz très supérieure à l'inflation. Deux semaines plus tôt, le "Big Bang" de la modification des horaires se traduisait par un véritable "Big Bug" pour des milliers d'usagers désormais contraints de partir au travail beaucoup plus tôt, ou de revenir plus tard le soir.
En Ile-de-France, les lignes RER et Transilien sont à bout de souffle. Pas seulement les lignes SNCF, mais aussi les RER A et B sur leur parcours RATP. Sans omettre la ligne 13 du métro, formellement déconseillée pour des raisons médicales aux personnes fragiles, surtout au nord de Saint-Lazare.
Quant aux banlieusards qui travaillent dans une autre banlieue, ils ont le choix entre "aller à Paris par le métro ou le train pour repartir vers une autre banlieue", OU "prendre leur voiture et tenter de circuler de plus en plus mal sur des routes et des autoroutes au bord de la thrombose".

Clairement, la situation a gravement empiré depuis l'élection de Nicolas Sarkozy - même s'il n'est évidemment pas le seul responsable de l'état d'abandon dans lequel les gouvernements successifs ont laissé nos transports. Il a aggravé nos conditions de transport, et s'apprêterait à le faire encore plus s'il était réélu, en aggravant là aussi le déséquilibre habitat-travail par sa politique de priorité au complexe politico-financier de La Défense.

Il nous faut une nouvelle politique des transports. Il faut en particulier que dès après l'élection la SNCF redevienne un SERVICE PUBLIC. Dans l'intérêt des usagers, de leur qualité de vie, de leur porte-monnaie. Dans celui de l'équilibre de l'aménagement du territoire. Dans celui aussi de notre environnement.