La Poste se comporte de moins en moins comme un service public et de plus en plus comme une entreprise privée qui recherche d'abord la rentabilité. Aux dépens de la qualité du service, et des conditions de travail des postiers.
Des usagers énervés par des files d'attente au guichet pour usagers "lambda" alors que le guichetier "pro" n'a pas de client, mais n' a pas le droit de donner un coup de main à son collègue. Tournées chronométrées pour les facteurs, qui sont parfois obligés, faute de temps, de laisser un "avis de passage"pour une lettre recommandée alors que le destinataire est à son domicile. Employés malades non remplacés, ou remplacés par des personnels non formés. Guichetiers qui sont instamment "priés" de vendre aux clients des "produits postaux", de préférence les plus chers etc.
Sans oublier la Banque Postale et ses "conseillers financiers" dont on ne nous dit pas qu'ils sont en fait, comme dans toutes les banques, des commerciaux chargés d'appliquer la politique bancaire de l'entreprise.
Résultat: des usagers, pardon: des "clients" souvent mécontents, et des postiers stressés.
Exemple: le 4 mai sur http://www.postiers.net, une "guichetière en dépression" écrit sur le forum: "je suis actuellement en arrêt de travail pour dépression depuis deux semaines. En effet les conditions de travail sont tellement épuisantes que je ne peux plus me rendre au travail sans pleurer le soir en rentrant. J'ai la boule au ventre juste à l'idée de me retrouver devant un client".
Usagers et postiers ne peuvent pas laisser détruire le service public de La Poste. C'est pourquoi nous demanderons au président qui sera élu dimanche de convoquer une Conférence nationale sur le service public afin que l'Etat, les entreprises, les salariés et bien sûr les clients définissent ensemble les conditions qui permettront au service public (Poste, SNCF, RATP etc.) d'être à nouveau au service du public.