1) Quelques phrases-alibi dans le rapport Spinetta pour ces millions de Français qui sont - est-ce un "détail" ? - la raison d'exister de la SNCF. De plus, les usagers concernés explicitement par la "réforme" sont surtout ceux des "petites lignes". Pas la grande masse des usagers des trains du quotidien. A peine quelques millions de Français ! Un simple "oubli", sans doute....

2) Les vraies causes du déficit sont quasiment "zappées": la priorité au TGV pour le passé. Aujourd'hui, de nouveaux "grands projets" ruineux et peu urgents: Lyon-Turin, des LGV dans le sud-ouest, et, last but not least, le Grand Paris Express à 38,5 milliards - en fait 134 MILLIARDS, intérêts compris ! Encore un "détail" sans doute ?

3) Et le plus grave: quelle confiance les usagers, les clients du fret, les élus, et les cheminots, peuvent-ils encore avoir dans la parole de la SNCF (dont le slogan semble être: "une promesse chasse l'autre" !) et dans celle de l'Etat ? *
SOS Usagers compte d'ailleurs préparer sans délai un "Livre Noir des promesses ferroviaires non tenues".

Pour SOS Usagers, il est clair qu'en focalisant le débat sur 1) les exigences de Bruxelles 2) le statut des cheminots 3) les lignes dites secondaires, le gouvernement monte en épingle les sujets qui fâchent (dans quel but ?) et ignore la VRAIE question: le service aux usagers, et d'abord aux millions d'usagers quotidiens du rail.

* sans oublier la "transparence" toute relative de la SNCF. Au fait, combien sont payés - et recrutés - les cadres dirigeants des quelque 1000 filiales qui ont été créées depuis que G. Pepy préside la SNCF ?