D'où cette décision d'une vingtaine de collectifs d'usagers de passer à l'action le 12 avril et de présenter des "billets de grève" aux éventuels contrôleurs. Une sorte de "grève des usagers".
Il est en effet URGENT de replacer l'usager au coeur du débat.
Car nous avons des raisons d'être inquiets.
1) le gouvernement avait dit sa volonté de lutter contre la dette qui asphyxie le réseau ferroviaire. Mais en même temps, il donne le feu vert au projet pharaonique de Grand Paris Express dont le coût insensé révélé par la Cour des comptes rendrait impossible la rénovation du réseau existant.
2) le gouvernement avait promis de donner la priorité aux trains du quotidien, et non plus au TGV. Mais il vient de commander pour 2,5 milliards 100 TGV inutiles que la SNCF ne demandait même pas !
Où est la cohérence de la politique "transports" du gouvernement dans ces mesures contradictoires ?

Quant à la forme de la grève - la grève-blocage - nous disons qu'elle oppose cheminots et usagers au lieu de les unir dans un combat pour le service public des transports.
C'est pourquoi nous avons proposé avec Sud Rail la légalisation de la grève de, ou par, la gratuité. Proposition qui a été d'ores et déjà été reprise par plusieurs politiques, Xavier Bertrand, Nicolas Dupont-Aignan, Marine Le Pen, et on espère que d'autres suivront vite.
Pour l'instant, malheureusement, le gouvernement et la SNCF font la sourde oreille. Ils pleurnichent sur le triste sort des victimes de la grève, mais quand on leur propose une forme de grève qui ne gêne pas les usagers, alors là: REFUS !