Si l'administration pense à tort ou à raison que l'usager n'a pas droit à l'allocation qu'il touche, elle la suspend trop souvent.
"Et comment je fais pour vivre ?". "Vous toucherez un rappel si vous avez raison!". "Je peux le dire à mon supermarché, il acceptera de patienter pour être payé ???"
Kafka.
SOS Usagers appelle les usagers à ne plus accepter ces pratiques inhumaines.

1) l'administration ou le service public doit ouvrir son guichet à l'usager en cas de contestation. Le face à face.

2) quand le "payeur" a des doutes sur les droits de l'usager, il doit faire la vérification nécessaire SANS SUSPENDRE LE VERSEMENT DE L'ALLOCATION.

3) dans tous les cas où son erreur a privé l'usager de ses droits, LE PAYEUR DOIT INDEMNISER SA VICTIME.
4) si l'administration ou le service public a versé à tort des allocations, C'EST AU SPÉCIALISTE (= le payeur) A ASSUMER SON ERREUR.

Tout ça va coûter trop cher ? Soyons clairs: rien n'empêche l'administration ou le service public défaillant (dans un sens favorable ou défavorable à l'usager) de sanctionner ses agents qui seraient trop souvent négligents dans leur travail - bonne façon de réduire le nombre d'erreurs.
L'erreur est humaine, pas l'erreur habituelle.

Et n'oublions pas que, très souvent, ce ne sont pas les plus riches qui pâtissent de ces erreurs administratives. Or, pour SOS Usagers comme pour la plupart des Français, UNE SOCIÉTÉ SE JUGE À LA FAÇON DONT ELLE TRAITE LES PLUS FAIBLES ET LES PLUS VULNÉRABLES.