Nous avons milité à partir de 1987 pour l'INTERDICTION des BIZUTAGES, et grâce à Ségolène Royal, ces pratiques ont été INTERDITES par la loi de 1998 qui porte son nom.

Problème: comme souvent en France, la loi reste lettre morte.

Les bizutages ont été remplacés par des "week-ends d'intégration" (WEI) au cours desquels les jeunes étudiants, notamment les filles, sont soumis à la loi des "anciens", et, l'alcool et le manque de sommeil aidant, finissent par accepter de subir harcèlement, humiliations, et parfois de véritables sévices. Pas besoin de faire un dessin.

Il est d'ailleurs étonnant que les harcèlements et sévices sexistes et sexuels sont combattus avec détermination dans la vie "normale". MAIS PAS à l'école ou en fac. Pourquoi ?

Encore un mot: le bizutage est souvent organisé par les étudiants qui ont le plus mal supporté les bizutages auxquels ils ont été soumis l'année précédente. Ils veulent se venger, pas sur leurs "bourreaux", mais sur les nouveaux et les nouvelles élèves. Est-ce une bonne idée de permettre à ces malades de se défouler sur les bizuts et les bizutes ?

La réponse est évidente.