Il ne s'agit plus de réduire le taux du Livret A à 3,50%, ni même à 3%. Il est carrément question de le "dégringoler" à 2,75%! C'est ce qui ferait le plus plaisir aux banquiers. "Le plus vraisemblable", déclare l'un d'entre eux, sans doute la narine frémissante, "est que l'on arrivera à 2,75%", écrivent Olivier Aubry et Olivier Baccuzat dans le "Parisien" du 20 novembre, mais, poursuit le banquier, "à condition que le gouvernement en ait le courage politique".
Parce que le "courage politique", pour les banquiers et leurs amis politiques, consiste à protéger les revenus des plus riches par des mesures impopulaires, comme le trop fameux "bouclier fiscal", et parallèlement, à laminer ceux des autres Français par des mesures tout aussi impopulaires, comme la réduction du taux du Livret A.
Bref, Thierry Ottaviani, président de la FUT-SP/SOS Petits Porteurs, a raison quand il déclare au "Parisien" le 20 novembre: "Après avoir orienté nos compatriotes vers les marchés financiers avec les conséquences dramatiques que l'on sait, LE GOUVERNEMENT SERAIT BIEN MAL AVISE DE BAISSER LE TAUX DU LIVRET A EN DESSOUS DU SEUIL ACTUEL. LE REDUIRE A 2,75% SERAIT SCANDALEUX".
Nous préparons une campagne sur ce thème auprès des épargnants et une action de "lobbying" auprès des parlementaires.

Jean-Claude Delarue