1) A la différence de nombre de ses concurrents, NATIXIS N'A PAS MIS UN SOU DANS CETTE AFFAIRE POURRIE. On la comprend. Un financier-miracle qui gagne beaucoup plus que les autres, année après année, que la Bourse monte ou dégringole, ça inspire la méfiance.
Mais alors, POURQUOI AVOIR ENVOYE SES CLIENTS AU "CASSE-PIPE MADOFF"?

2) Dans son communiqué du 15 décembre, la direction de NATIXIS essaye de s'expliquer.
"La banque a investi dans le cadre d'OPERATIONS POUR COMPTE DE SA CLIENTELE." Mais pas n'importe où, Messieurs-Dames. "Dans plusieurs fonds de REPUTATION INTERNATIONALE (les capitales sont de nous) dont les titres ont été confiés à des DEPOSITAIRES DE PREMIER PLAN, filiales pour la plupart d'entre eux de GRANDES BANQUES INTERNATIONALES". Rassurant.
Sauf que "ces dépositaires ont-eux mêmes "délégué" (les guillemets sont de nous) la conservation de ces titres" à...MADOFF! Madoff, qualifié de "courtier enregistré et réglementé par la Securities and Exchange Commission", l'équivalent US de notre AMF. Nickel.
Là encore, aucune crainte à avoir: "tous les états en possession de NATIXIS depuis 2003 jusqu'en novembre 2008 indiquent que les fonds étaient presque exclusivement investis en bons du trésor américain". Pas de souci, répétons-le.
Une question, au passage: pourquoi a-t-il fallu passer par NATIXIS, puis par des fonds de REPUTATION INTERNATIONALE, puis par des DEPOSITAIRES DE PREMIER PLAN, puis encore par Madoff, pour placer l'argent des clients sur des "BONS DU TRESOR"? Est-ce qu'une technicienne de surface qui passe la serpillière dans le vestiaire de Patrick Artus, "économiste en chef" de NATIXIS n'aurait pas pu donner le même conseil?
Et en plus, les clients auraient gardé leurs "BONS DU TRESOR". Tandis que là, grâce aux merveilleux conseils que NATIXIS a donnés à ses clients, mais qu'elle s'est bien gardée de suivre pour elle-même, l'argent est parti en fumée. Recopions la phrase suivante du communiqué: "NATIXIS N'A PAS D'EXPOSITION DIRECTE".
Autrement dit, tapons sur le clou: LA BANQUE N'A RIEN PERDU. Seuls ses clients sont ruinés.

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