Parce que ça s'accumule. Il y a la stratégie de la SNCF, qui donne la priorité au TGV, aux dépens des trains de banlieue et des TER. Elle a négligé la modernisation du réseau de "proximité", et même son entretien. D'où des pannes quotidiennes, des retards, des annulations de trains. De très nombreux usagers (la banlieue, c'est 60% du total des voyageurs de la SNCF) qui craignent tous les jours d'arriver en retard au travail. Des Franciliens dont la candidature à un emploi n'est même pas examinée, car ils habitent sur la "mauvaise ligne".
Et maintenant, des incidents techniques même sur les lignes TGV. Et une "indemnisation" des victimes de pannes de TGV avec des bons d'achat qu'ils n'auront peut-être jamais l'occasion d'utiliser.
Et le "management" catastrophique des conflits avec les cheminots. Dialogue social proche de zéro. Et la drôle de fermeture de la gare St-Lazare, une première dont on se serait bien passé. Etait-elle vraiment indispensable? Et la SNCF n'aurait-elle pas pu conclure les négociations plus vite et rouvrir la gare plus tôt? Tant de temps perdu pour "lâcher" douze emplois de conducteurs et quelques emplois pour la sécurité.
Alors, nous posons la question au gouvernement; M. Pépy est-il bien l'homme de la situation à la SNCF? Ou alors faut-il que l'Etat lui fixe de nouvelles priorités?