L'Etat doit débloquer de toute urgence la situation à la RATP, où le dialogue social, vanté ces dernières années par opposition à la "gréviculture" de la SNCF - trop de grèves, des grèves trop longues - a fait place à une bataille d'égos dont les usagers sont les victimes innocentes.
C'est pourquoi la Fédération des usagers des transports et des services publics (FUT-SP), qui a avait appelé sans succès les syndicats de conducteurs à suspendre la grève pendant la vague de froid, demande au Gouvernement de convoquer dès mardi la RATP et les syndicats au ministère des transports pour trouver un accord dans les prochaines heures.
La galère des usagers, surtout ceux qui travaillent en horaires décalés et ont droit à zéro train en dehors des heures de pointe, sans oublier les retards quotidiens sur le RER A même quand il n'est pas en grève, rend la situation intenable à la veille de Noël. Et, selon le président actuel de la RATP, la grève a déjà coûté beaucoup plus cher que les primes exigées, à tort ou à raison, par les conducteurs. Quel gâchis!