Sud Rail dénonce les économies faites par la SNCF sur l'entretien des voies, sur la maintenance du matériel roulant, sur le personnel (conducteurs, contrôleurs, agents dans les gares, agents d'entretien, 4000 emplois au total ont été supprimés en 2010), et aussi l'organisation de la SNCF en activités séparées.
Dans l'affaire du train de nuit 4295 parti de Strasbourg, il faut savoir que les conducteurs de Belfort et de Besançon disponibles n'avaient pas l'autorisation de conduire ce train Grandes Lignes, car ils ne dépendent plus pas de cette "activité" et n'ont donc plus le droit de conduire des trains comme le 4295. C'est pour cela qu'il a fallu faire venir un conducteur par taxi de Lyon à Belfort!
La CGT réclame une enquête sur l'énorme retard du train parti de Strasbourg et dont une partie devait rallier Port-Bou, l'autre Nice. Et sur l'état des toilettes, le manque de repas, l'info défaillante. Elle accuse la SNCF de "se détourner du service public pour faire du business".
De son côté, la CFDT dénonce plus la spécialisation excessive des cheminots que le manque global de personnel.
Sur différents réseaux, les usagers ressentent de plus en plus les effets de la politique de la SNCF, suppressions d'arrêts TGV à Arras et Douai, retards à répétition sur les TGV quotidiens Tours-Paris, la révolte qui gronde en Bourgogne (voir le blog de l'association Fauv, fédération des associations d'usagers et de voyageurs de Bourgogne, www.fauv.fr) etc.
Sans oublier bien sûr la situation catastrophique des lignes de la banlieue parisienne, qui transportent 60% de la totalité des voyageurs de la SNCF.