Tout le monde est perdant. Les usagers d'abord et avant tout. Evidemment.
La SNCF aussi, son image en prend un coup, elle n'en avait pas besoin. Aussi peu douée pour le dialogue avec ses employés qu'avec les usagers. La région, qui est l'autorité organisatrice des transports. Et les syndicats, qui risquent de voir le fossé se creuser entre les usagers et les cheminots.
Et en prime, les pouvoirs publics risquent de sauter sur l'occasion pour modifier la loi qui rend les grèves de 59 minutes indolores, ou presque, pour les cheminots. Or cette disposition de la loi était bénéfique pour les usagers: il vaut mieux que les cheminots fassent des grèves très courtes, à condition qu'elles soient ponctuelles, 59 minutes, c'est mieux que 24 heures. Mais en faisant durer cette forme de grève pendant des mois, les cheminots ont pris le risque d'exaspérer les usagers et donnent des verges pour se faire fouetter.