C'est clair: OU l'employé de la banque est un VRAI conseiller au service des clients, OU son patron lui fixe des "OBJECTIFS DE VENTE". C'EST L'UN OU C'EST L'AUTRE.
Des syndicalistes nous l'ont confirmé. Par exemple ce responsable du CE de la Société Générale, au cours d'une émission où nous participions tous deux chez Paul Amar.
Cela nous a été confirmé lors d'entrevues que nous avons eues avec SUD-PTT, pour les "conseillers" de La Poste, et avec la direction du syndicat CFDT des banques.
Pourtant, on continue à faire croire que les vendeurs de placements financiers sont de vrais "conseillers", alors qu'ils ont des objectifs de vente. Ce mois-ci, c'est l'assurance-vie Machin, plus tard, ce sera le produit Tartempion. Le matin, le "conseiller " reçoit un premier appel de son supérieur: "tu te rappelles, tu dois en vendre quatre aujourdhui." A 11 heures, "tu en es où?". Et en f'in de journée, "ça y est, tu as rempli l'objectif?" Avec des primes à la clé, certaines banques les ont supprimées, c'était trop voyant, mais de toute façon, il reste la notation et la progression dans la carrière.

Ce système trompeur ne convient pas à tous les employés. Beaucoup voudraient vraiment être au service des clients. Dépression, démission, et même un suicide.

Alors, nous proposons une solution aux syndicats des banques et de La Poste: tenez-nous au courant mois après mois des objectifs de vente que le patron donne aux salariés.
Nous les diffuserons aux épargnants.
Une bonne façon de faire échouer les manoeuvres des patrons des banques. Une excellente manière de céer un front uni des salariés des banques et des usagers.

C'est la proposition que nous faisons aux syndicats.

Jean-Claude Delarue