Des usagers victimes d'erreurs, de retards administratifs, ou dont le dossier a disparu purement et simplement, des familles qu'on a privées d'allocations auwquelles elles avaient droit, ou à qui on réclame de rembourser des allocations données par erreur, la liste des Français qui s'adressent au Médiateur, à ses délégués départementaux ou dans les prisons, est interminable.

Beaucoup de réclamations- crise oblige - concernent les services à caratère social, Pôle Emploi, la CAF, ou le surendettement, mais aussi les victimes de problèmes médicaux, les personnes sous tutelle ou curatelle (JP Delevoye a poussé, nous aussi, au vote de la réforme de 2007), le respect des règles de droit, par exemple en ce qui concerne les amendes infligées à des automobilistes pas toujours fautifs, les conditions de détention dans nos prisons surpeuplées etc.

Plus globalement, Jean-Paul Delevoye s'inquiète du décalage croissant entre le politique et la vie des citoyens. "la distanciation par rapport aux politiques", déclare-t-il au "Monde", "a rarement été aussi forte", notamment chez les 15 millions de personnes "pour lesquelles les fins de mois se jouent à 50 ou 150 euros près". "La question de l'appropriation, par les citoyens, de la décision politique, est devenue essentielle". Comme nous sommes d'accord avec lui!
Dans le constat, comme dans les réformes que JP Delevoye n'a cessé de réclamer, et parfois d'obtenir, comme aussi dans sa vision d'une société capable de réconcilier qui dixrigent avec les préoccupations de ceux qui sont dirigés, il y a l'ébauche d'un programme, mieux, d'une grande ambition capable de réunir nos compatriotes.