1) Arrivé à Belfort après être parti en retard de Strasbourg, le train de nuit cherche un conducteur. On a oublié de prévoir un conducteur de remplacement pour celui qui devait quitter son service. Il y en a, sauf qu'ils n'ont pas le droit de conduire le train 4295. Motif: la SNCF a saucissonné ses activités, TER, Grandes Lignes, TGV, et les conducteurs sont maintenant spécialisés. Il a donc fallu en chercher un à Lyon, qui aurait peut-être dû partir plus tôt, selon l'UMP, mais qui a dû de toute façon venir à Belfort...en taxi! L'éclatement de la SNCF est clairement en cause.
2) Le train repart de Belfort à 7 heures du matin, après l'évacuation de voyageurs pris de boisson. Pas de chauffage pendant la nuit, et pas de repas pour la moitié des naufragés. Pas d'eau dans les toilettes. Bravo.
3) On passe à la seconde cause majeure: la vétusté et le mauvais entretien du matériel. Dans le Doubs, un TER en rade devant le 4295, nouvel arrêt. Puis, en Saône et Loire, c"est la motrice qui rend l'âme. Nouvel arrêt. Enfin, on arrive à Lyon, où les uns restent dans le train jusqu'à Marseille + TER jusqu'à Nice, TGV jusqu'à Perpignan pour les autres, et ceux qui ont eu la témérité d'acheter un billet pour Port-Bou seront acheminés en car.

Alors il y a deux problèmes:
- celui des naufragés du 4295, ils ont obtenu un "geste commercial" et les excuses du patron de la SNCF, M. Pépy. Ils veulent plus, au moins pour certains d'entre eux.
- une chose est claire: CA VA RECOMMENCER! Si la SNCF, RFF (pour les "installations fixes") et les pouvoirs publics continuent à NEGLIGER L'ENTRETIEN ET LA RENOVATION DU MATERIEL, les mêmes causes produiront les mêmes effets: déjà, c'est TOUS LES JOURS que les trains de banlieue tombent en panne (et la banlieue parisienne, c'est 60% du nombre total des voyageurs de la SNCF), de plus en plus des TGV tombent aussi en panne (ou arrivent très souvent en retard comme les TGV quotidiens Tours-Paris, et voir aussi sur notre site les suppressions d'arrêts à Arras et à Douai), sans oublier les caténaires qui s'envolent, les feuilles mortes qui font patiner les trains, le froid qui les gèle etc.
Et bien sûr, la politique d'éclatement de la SNCF qui interdit aux cheminots d'une activité de prendre le relai d'une autre en cas de défaillance.

CA FAIT BEAUCOUP, non?
Et que va faire l'Etat pour redresser la barre et FAIRE A NOUVEAU DE LA SNCF UN VERITABLE SERVICE PUBLIC?