MICHEL BERSON: "PAS D'ILE DE FRANCE À DEUX VITESSES"

Tribune Libre de Michel Berson, président du conseil général de l'Essonne dans le "Monde" daté du 15 décembre, sous le titre "Pas d'Ile-de-France à deux vitesses!"
On parle beaucoup en effet de créer un "GRAND PARIS", une "intercommunalité regroupant Paris et les trois départements de la petite couronne ("92, 93 et 94")", sorte de reconstitution de l'ancien département de la Seine.
Pour Michel Berson, il y a danger!
Cela" reviendrait, écrit-il, à réserver des moyens financiers considérables au seul profit du coeur de l'agglomération parisienne". Ce "coeur" qui "concentre déjà l'essentiel des pôles économiques et d'emplois de la région, ainsi que les PRINCIPALES INFRASTRUCTURES DE TRANSPORTS DE LA RÉGION."
C'est, poursuit-il, "reléguer un peu plus la population de la grande couronne loin du centre du fait d'un manque réel d'équipements, de services et de transports en commun".
Le partage est clair, toujours selon Michel Berson : "LES EMPLOIS, LES SERVICES ET LES TRANSPORTS EN COMMUN POUR PARIS ET LA PETITE COURONNE, LES LOGEMENTS ET LES ROUTES POUR LA GRANDE COURONNE."
Conclusion: "On nous propose une Ile-de-France à deux vitesses, et c'est inacceptable!"
De fait, on est obligé de constater: LA PRIORITÉ DANS LES INVESTISSEMENTS, globalement si maigres, c'est presque toujours pour le coeur de la région. La ligne de métro 14 pour desservir la Bibliothèque François Mitterrand, même si elle est bien sûr utile à beaucoup d'usagers, la liaison à grande vitesse Paris-Roissy réclamée par le gouvernement, qui exige également près d'un milliard pour couvrir une route...à Neuilly (sur Seine, pas sur Marne).
TOUJOURS PLUS POUR LE "COEUR"", même si ce n'est pas assez, toujours aussi peu pour les 5,4 millions d'habitants de la grande couronne.
Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si LES COMITÉS D'USAGERS DE LA SNCF QUI SE CRÉENT, associations indépendantes et comités de la FUT-SP, REGROUPENT POUR LA PLUPART DES USAGERS DE LA GRANDE COURONNE.
Il va être urgent de tenir compte dans notre stratégie du risque croisssant de "ghettoïsation" de la grande couronne dénoncé à juste titre par le président du conseil général de l'Essonne.